Créer une société en Suisse quand on est Français 11 janvier, 2008
Posté par quentin dans : Aspects Légaux,Business,Création d'entreprise,Entreprenariat , 90 commentairesSuite à un premier article parlant de la première étape de la création d’une société en Suisse, je reçois de *très* nombreuses questions sur les démarches à effectuer pour créer une société en Suisse quand on est Français. Plutôt que de répondre à tout le monde séparément, voila les différents points, plus quelques remarques et conseils :
- Pour créer une SàRL en Suisse, il faut être au moins 2 personnes (une réforme changera cela mais n’est pas encore active), dont au moins une doit être domiciliée en Suisse (mais pas forcément Suisse de nationalité).
- Pour créer une SA il faut être au moins 6 personnes, avec la même contrainte.
- Ils vous faut au moins 20000CHF d’apport initial pour la SàRL, 50000CHF pour la SA.
Attention cependant : si vous créez une SàRL à 2 dont une personne domiciliée en Suisse et que la 2ème est Française, cette dernière a besoin d’un permis de travail en Suisse si vous comptez la salarier. Les seuls permis de travail permettant à un travailleur Français de travailler en Suisse tout en restant domicilié en France sont le permis L (limité à 12 mois) et le permis G (appelé « frontalier », même si les contraintes de distance par rapport à la frontière ont disparu depuis 2007, c’est à dire que vous pouvez être domicilié en Bretagne et frontalier). Si vous êtes intéressé par ce format il vous faudra donc faire les démarches administratives pour obtenir ce permis.
Pour ce qui est de la domiciliation en Suisse, des services fiduciaires (un peu comme un comptable en France) vous offrent généralement la possibilité de s’inscrire en tant qu’administrateur de votre entreprise, de vous domicilier et de vous faire votre comptabilité pour des sommes assez variables. Ceci vous permet de créer une société en Suisse même si vous n’y connaissez personne.
Autre remarques importantes concernant la fiscalité : la Suisse a en France l’image d’un paradis fiscal (merci Johnny et autres). C’est probablement assez vrai lorsque vous êtes une grande fortune, quand vous créez une société il y a cependant des bémols à apporter. D’abord, il faut faire attention au canton dans lequel vous créez votre société, par exemple si vous êtes à Lausanne (canton de Vaud) vos employés Français effectuent une déclaration d’impôts (un peu comme les Suisses) alors qu’à Genève, ils sont imposés à la source (beaucoup moins intéressant). Un des avantages à être localisé en Suisse est la relativement faible TVA (7.6% au lieu des 19.6% en France). De plus si vous faites beaucoup de chiffre à l’export (en France par exemple), celui-ci n’est pas soumis à la TVA. Si vous faites du service, vos offres à des sociétés non-Suisses se feront sans TVA, ce qui, même si c’est presque fiscalement équivalent pour vos clients (qui peuvent récupérer la TVA qu’ils payent), donnera quand même au moment d’une RFP l’impression à votre client que vous êtes 20% moins cher. Autre avantage, le faible taux d’imposition en Suisse par rapport à la France. Pour une nouvelle société, cela peut paraître relativement anodin (souvent les bénéfices sont faibles les premières années), mais cela peut également prendre du sens si vous vendez votre société. Enfin, les charges sociales sont globalement pas mal plus faibles en Suisse qu’en France (ou ne le sont-elles pas ?), et donc plus votre nombre d’employés est élevé, et plus il est intéressant d’être situé en Suisse.
En revanche, la Suisse a quand même quelques défauts vis à vis de la création d’entreprise :
- les aides aux jeunes pousses sont faibles (inexistantes ?). Vous trouverez des gens pour vous aider et vous conseiller, mais financièrement, vous êtes « comme Nestlé ».
- Les démarches de création sont un peu lourdes, surtout si vous devez faire faire permis de travail etc.
- Le coût de la vie élevé en Suisse fait que beaucoup de services de base dont vous aurez besoin sont couteux.
- Il n’y a pas de formats spécifiquement ciblés pour la création comme en France (EURL etc.) et donc forcément du capital à apporter.
- Pas d’exonérations d’impots les premières années etc. comme vous pouvez avoir en France.
- Le système n’est pas très flexible : les parts de votre société sont d’au moins 1000CHF, ce qui pour une SàRL à 20000CHF veut dire que chaque associé a au moins 5% de la société. Cela veut aussi dire que quand vous voudrez céder des parts à de nouveaux associés, ce sera également au moins des parts de 5%, ou il vous faudra augmenter votre capital. De même, un changement dans les associés doit systématiquement être inscrit au registre du commerce (donc notaire donc au moins 1000CHF par changement). A coté de systèmes comme aux Etats-Unis, ou les parts font la taille de votre choix, et ou elles sont cédables sans la moindre contrainte, c’est franchement la préhistoire.
Voila, j’espère que ça répondra aux questions de la plupart !
Le Web 2.0 Suisse 11 août, 2007
Posté par quentin dans : Business,Communautés Virtuelles,Création d'entreprise,Entreprenariat , 2 commentairesSuite au lancement de nos services pros, j’essaye ces derniers temps de sortir un peu la tête de mes 2 dadas, à savoir la technique et le marketing, pour élaborer une démarche commerciale spécifique à ces services. Le référencement, la publicité, le bouche à oreille, sont de superbes techniques de marketing extrêmement efficaces quand on cherche à atteindre le grand public. Dès qu’on cible une clientèle professionnelle cependant, on change de registre, et on sort du marketing pour tomber dans le commercial. Mes anciens profs de Centrale diraient que c’est le moment de commencer à réseauter, mes anciens camarades de promos diraient que c’est le moment de commencer à pipeauter, mais tout le monde serait d’accord pour dire que c’est plus pareil.
Alors du coup je me penche depuis quelques temps, en commençant par mon propre environnement (la Suisse romande) sur les personnes à rencontrer, les leaders spirituels de leur génération , ceux qui font que ça bouge en Suisse (si, si) soit par leur investissement en temps dans diverses manifestations liées à l’entreprenariat, soit par leur propre réseau de connaissance et qui servent de pierres angulaires entre les entrepeneurs débutants tels que moi et ceux qui seront leurs futurs clients, partenaires, employés…
Ca m’a donc permis de tomber sur un thème assez récurrent chez ces « movers » de Suisse Romande : la recherche des jeunes pousses Suisses qui montent ! ça a commencé chez Laurent Haug, c’est aussi chez Sandrine Szabo, qui a d’ailleurs créé un groupe linkedin et un « netvibes univers » , ou encore sur Xing et SwissStartups, et ça devrait encore en reprendre un coup le jour ou Laurent aura fait arriver ça chez TechCrunch.
Bon et qu’est-ce qu’on en tire finalement, quelles sont les étoiles du web 2 Suisse ?
Pas facile à dire, disons que si je ne devais en retenir que 3, je dirais que j’aime bien Doodle, excellent service quand on veut se faire une petite fête, Fairtilizer, pour les amateurs de musique, et je trouve aussi Plazes vraiment marrant, même si certains le trouveront un peu trop similaire à d’autres services basés sur Google Maps.
Movable Type 4 passe à l’open source dans la course contre WordPress 6 août, 2007
Posté par quentin dans : Blogging,Business,News,Software,Wordpress,WPMU , 2 commentairesLa prochaine version du grand concurrent de WordPress (qui propulse unblog et les blogs de kipubli), Movable Type, sera open source. Six Apart a annoncé le mois dernier que 2 versions du logiciel de publication seraient disponibles, la version complète restant commerciale alors que la version open source serait un peu plus légère.
La concurrence entre les 2 logiciels bat son plein, et dans un monde ou la communauté prend une part déterminante dans l’évolution du software, cette décision fait du sens. Dans cette configuration, Six Apart bénéficie des contributions de leur communauté d’utilisateurs, laisse ceux-ci modifier le logiciel selon leurs besoins spécifiques, tout en conservant les contrats de licence obtenus auprès des entreprises. Depuis leur décision de passer à un mode payant en 2004, très décriée par la communauté, MovableType a perdu une grosse partie du terrain qu’il avait d’avance sur WordPress, surtout au niveau de la communauté grand public, le secteur des entreprises étant moins volatile et moins sujet à changer de logiciel une fois l’un d’eux en place. Cependant, en récupérant une large partie de la communauté d’utilisateurs et de développeurs qui à l’origine travaillait sur MT, WordPress a acquis un momentum qu’il sera bien difficile de contrer pour Six Apart dans les années qui viennent. La cadence de développement, d’ajout de nouvelles fonctions, et surtout le développement communautaire autour de WordPress sont nettement plus intenses, et le positionnement de Six Apart avec ses 4 produits (LiveJournal, Vox, TypePad et MovableType) est encore quelque peu confus. D’ailleurs la plupart de ceux qui se prennent à comparer les 2 logiciels ne s’y trompent pas.
Et notre petite société dans tout cela ? Loin de se lancer dans le développement de logiciel et de devoir rattraper des années de retard en la matière, nous nous positionnons, dans le contexte des outils WordPress, autour de 2 axes :
- Le conseil aux entreprises, les services, le développement et l’intégration de plateformes WordPress et WordPress MU. Dans ce contexte, nous sommes un intégrateur de logiciel traditionnel.
- L’hébergement. Avec 3 axes d’hébergement possibles, l’hébergement grand public sur la plate-forme un blog, des blogs, l’hébergement de blogs professionnels indépendants, et l’hébergement de plate-formes communautaires en marque blanche. Nous fournissons dans ce dernier contexte une plate-forme survitaminée en fonctionnalités et performance du logiciel WordPress MU.
L’hébergement en marque blanche présente un bon nombre d’avantages déterminant pour une entreprise. Tout en gardant une identité visuelle 100% propre, ce format lui permet de se décharger des taches les plus complexes et coûteuses (acquisition de compétences, gestion du parc de machines, mises à jour logicielles, monitoring, maintenance) sur un fournisseur, tout en gardant un contrôle complet sur le développement de sa plate-forme.
L’un des principaux défauts reconnus de la marque blanche, c’est le fait que l’on se rend dépendant d’un fournisseur spécifique. La proposition de kipubli s’affranchit de ce défaut, grâce au choix d’une couche technique open-source, qui donne l’assurance à nos clients de pouvoir se rabattre sur une solution hébergée chez un autre fournisseur dans le cas où ils ne seraient pas satisfaits de notre service.
Les services pros : on y est presque ! 27 juillet, 2007
Posté par quentin dans : Blogging,Business,News,WPMU , 3 commentairesForts du succès de notre plate-forme grand public, notre petite société, Kipubli, s’apprête à lancer ses services aux professionnels. Les deux premiers volets de ces services sont les blogs « pro » et l’hébergement de plate-formes de blogs. Pour ces deux services nous proposerons certains forfaits prédéfinis (orientés vers les PME), et offrirons en parallèle des services personnalisés pour les grands comptes.
Les blogs pros, apportent un certain nombre d’avantages par rapport à l’offre grand public : choix du nom de domaine, comptes mails POP associés à cette adresse, support professionnel (avec un système de tickets et de suivi des réponses), et accès à différents services de personnalisation (thèmes personnalisés, gestion des publicités etc.).
L’hébergement de plate-formes de blogs, ce sera en quelque sorte unBlog en « marque blanche ». Cela permettra à des webmestres, organisations ou entreprises disposant d’une communauté d’utilisateurs, d’offrir à ces utilisateurs la capacité de bloguer sur leur site, tout portant à croire que ce sont eux qui fournissent le service, bien que l’hébergement et l’opération des blogs soit effectués sur nos serveurs. Notre version survitaminée, super-performante et axée sur les aspects communautaires de WordPress Multi-User a tout pour plaire à ces clients, en particulier compte tenu de nos tarifs attractifs et de la simplicité de mise en oeuvre que cela représentera.
Bref, on a hâte d’y être . On paufine les derniers réglages, et on commencera la promotion des services.